DU MIEL ET DU VINAIGRE

« – Pleure, mon enfant ! Et des torrents et des rivières de larmes pour toi versées, ne pourront point laver tes blessures si ouvertes, et les miennes fermées. Oui, je plaide coupable !
Coupable, de n’avoir point été le père rêvé. Mais j’ai été un bon père, je le sais.

Et je t’aime d’un amour infini. J’ai été un bon mari aussi et ta mère ne démentira point mes dires. Elle est si belle, ta mère. Belle à faire tomber tous les hommes. Et à ses genoux, je suis tombé. Mais elle a un ventre à fabriquer des enfants rebelles comme elle. Et j’ai beau invoquer les dieux, ils sont restés sourds à mes prières.